Trop compliquées, trop lentes, les restaurants ont toutes les peines du monde à obtenir des aides. Pendant ce temps les factures s’accumulent et la déprime guette les restaurateurs. Le témoignage du patron de l’Escalier.
A Genève comme ailleurs en Suisse, les restaurateurs dépriment. Voilà un mois et demi que leurs établissements sont fermés et les aides tardent à venir. RHT, cas de rigueur, autant de paperasses à remplir mais qui pour l’instant ne leur permet pas de payer leurs factures. C’est le parcours du combattant pour toucher de l’argent et il faut lutter pour ne pas sombrer, comme l’explique Yves Lindt, il est le propriétaire du bar l’Escalier à Genève depuis 5 ans.
Le restaurateur confectionne des plats à l’emporter pour ses clients fidèles mais il réalise à peine un dixième de son chiffre d’affaires habituel. Les factures s’accumulent avec des conséquences dramatiques.
Récemment la Confédération a élargi les cas de rigueur. Mais aucune aide effective n’est arrivée pour le moment, selon Yves Lindt, si ce n’est une aide au loyer du canton de Genève et un dédommagement au m2. Même avec cet assouplissement des cas de rigueur, le flou demeure selon Yves Lindt.
En tant que patron, il ne peut toucher les RHT, comprenez le chômage partiel. Il les a demandées pour son stagiaire, mais remplir les formulaires reste très compliqué pour un novice.
Il fait des plats à l’emporter dans une petite cuisine. Le bar plutôt spécialisé dans les apéritifs n’a pas les installations nécessaires. Mais avec l’instauration du télétravail, son chiffre d’affaires a fortement diminué. De 30’000 francs à 5’000 voire 3’000 en janvier.